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Contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, ce film ne se divise pas en deux parties mais en TROIS. Les deux premières sont très bonnes à mon avis, bien qu'assez différentes. La première est plus psychologique et morale, tandis que la deuxième emprunte beaucoup plus aux contes de fées (sur le motif de la Quête) et fait preuve d'une inventivité assez réjouissante. La troisième partie arrive alors qu'on attend le générique de fin. Elle effleure quelques idées intéressantes (la mémoire notamment) mais reste néanmoins la partie la plus insupportable du film, traîtée de façon maladroite (voix off et longues explications), horriblement sirupeuse, et visuellement un peu confuse. C'est une catastrophe à mon sens, mais je trouve assez facile de l'oublier, au profit des meilleurs moments de ce film visuellement très riche et atypique.
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Un film assez atypique (comme tous les autres films du même réalisateur, d'ailleurs). C'est de la SF, ça parle d'univers virtuels, mais on est loin des films d'action habituels. Ce film est au contraire très contemplatif et très lent, malgré deux ou trois scènes spectaculaires (plus pour l'originalité de leurs images que pour leur violence). La photographie est très soignée et les images sont très belles, proches du noir et blanc, avec des dominantes sépia. Les SFX sont assez originaux, et la sonorité particulière de la langue polonaise apporte un cachet tout à fait adapté à l'univers décrit par le film.
Pour le scénario, eh bien je ne le trouve pas bien compliqué, mais certaines questions restent sans réponses. Bon, c'est comme ça, on aime ou on aime pas; personellement ça ne me gêne pas, mais je dois dire que j'ai apprécié ce film pour son ambiance, son visuel, et je ne me suis pas tellement attardé sur ses interrogations.
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5.5
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Un film qui déconcerte au premier abord : il y a tellement de personnages, tellement de micro-événements, tellement d'informations de toutes sortes qui arrivent à un rythme soutenu, que l'on se sent incapable de tout assimiler. Mais en fait il suffit de faire confiance au réalisateur, d'accepter de se laisser un peu aller, et petit à petit les grandes lignes du film émergent toutes seules.
L'ambiance n'est pas à la franche comédie, même si l'on sourit souvent, et que l'on rit à plusieurs reprises. Elle n'est pas non plus au mystère ou au suspens, même si l'on aimerait bien savoir qui a commis ce double meurtre pour le moins curieux. Le réalisateur s'attache plutôt à décrire un double microcosme (les aristos d'un côté, leurs domestiques de l'autre), avec ses échanges complexes, ses rapports de force incessants et ses problèmes de toutes sortes.
Les personnages, bien que nombreux, sont tous très bien campés par des acteurs assez peu connus mais irréprochables. La musique est à l'image de la réalisation et de la photographie : discrète et élégante.
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Personne ne semble connaître ce film espagnol qui est pourtant remarquable sur bien des points. Visuellement très soigné (les ambiances font parfois penser aux films de Jeunet et Caro, bien que les décors soient radicalement différents), bien interprété et reposant sur un scénario extrêmement riche et bien construit. Foetus, fantôme, guerre civile, bombe, superstitions, cupidité, infirmités, sont autant de symboles qui s'appellent les uns les autres et se répondent pour former un tout très cohérent et fonctionnant sur plusieurs niveaux de significations. Un indice parmis tant d'autres : l'image du mammouth présentée en classe d'histoire devrait vous rappeller une autre scène forte du film...
Grand soin également apporté à la musique et aux effets sonores. Et puis le fantôme de Santi est assez marquant...
(A ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce film et son réalisateur, je recommande la lecture du dernier Mad Movies.)
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De magnifiques images, des personnages un brin décalés... L'histoire navigue entre plusieurs époques avec pour fil "conducteur" la fameuse DS et une famille australienne torturée. Un film riche et hypnotique (quelques longueurs, il faut bien l'admettre).
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3.5
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De jolis effets spéciaux, tout le monde est d'accord là dessus; de jolies images aussi (la Lune détruite, la ville des Eloims), mais c'est à peu près tout. Ah oui, la musique est pas mal aussi, par moments.
Je trouve les acteurs globalement assez mauvais, et même Guy Pearce, que j'avais pourtant beaucoup apprécié dans Memento. Seul Jeremy Irons ne m'a pas trop déçu.
Plusieurs axes importants du romans n'ont pas été respectés, et cela rend le film souvent incohérent. 800'000 ans dans l'avenir, les gens parlent couramment deux langues : la leur, et l'anglais. Comme il est rassurant de constater que l'anglais est bel et bien une langue universelle et intemporelle ! ^_^ Les Eloims ont une éducation, une société assez organisée, des rites, mais ils n'essayent même pas de résister aux Morlocks... Et ne parlons pas de la fin du film, qui est simpliste et absolument pas crédible.
Sinon, il y a une ou deux idées sympa, comme le paradoxe temporel (et son explication), ou le guide virtuel du musée, qui est assez marrant. Mais là encore, il perd très vite toute crédibilité...
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Je trouve dommage de toujours comparer un film au livre dont il est tiré, mais je comprend qu'il soit tentant de le faire. Pour ma part, sans être un "fan" de l'oeuvre de Tolkien, je l'apprécie beaucoup et la connais suffisamment. Alors c'est clair qu'il y a des tas de détails (plus ou moins importants) qui n'apparaissent pas à l'écran, ou alors qui ne sont pas assez marqués. Ce qui fait que le "connaisseur" s'énerve, non pas parce que le livre est trahi (ce n'est pas le cas), mais parce que les autres (les ignares comme dit quelqu'un) risquent de ne pas tout saisir de la subtilité du monde décrit. Par exemple : le film ne dit pas que les elfes de la Lórien offrent des habits aux compagnons de l'Anneau; mais il en tient compte, et après leur passage en Lothlórien, nos héros sont bel et bien vêtus différemment. Il faut le savoir pour le voir. Et après tout, c'est ce genre de détails qui fait la richesse du film. Il était totalement impossible de porter à l'écran toutes les informations données par le livre, et ça les fans devraient être les premiers à l'admettre. On peut toujours discuter de la pertinence de tel ou tel choix, mais compte tenu de sa durée "limitée" (trois heures, c'est quand même pas rien, mais Jackson lui-même admet que ce n'est pas suffisant pour un tel livre), je trouve l'adaptation intelligente et réussie.
Parce que bon, si l'on écarte ce genre de considérations, Le Seigneur des Anneaux est un film comme on en voit rarement. Les acteurs sont tous excellents (Boromir et Aragorn sont particulièrement bien campés), la musique est superbe et certaines images sont grandioses. La Citadelle de Sauron et les paysages du Mordor constituent une vision proprement dantesque, les mines de la Moria sont d'une majesté époustouflante, etc. Les scènes d'action sont en nombre suffisant et elles sont bien menées. Et même s'il y a beaucoup de scènes plus calmes (et parfois extrêmement émouvantes), on ne s'ennuie pas.
J'ai déjà été voir ce film trois fois, et le plaisir est plus grand à chaque fois.
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Raaaaah, quel bonheur !!
Ce film est une pure merveille. Visuellement tout d'abord, comme tous les films du studio Ghibli (si vous n'avez pas vu Porco Rosso, Princesse Mononoké ou Mon Voisin Totoro, ruez-vous dessus, ce sont des bijoux !) : décors époustouflants, animation irréprochable, images de synthèse discrètes et intelligentes.
Le scénario n'est pas en reste. Miyazaki invente un monde étrange et onirique, empli de créatures surprenantes et très attachantes, mais vide de tout manichéisme. Un univers qui rappelle inévitablement celui de Lewis Carroll dans Alice au pays de merveilles, mais garde néanmoins toute son originalité.
Les aventures de Chihiro sont souvent très drôles, parfois intrigantes ou inquiétantes, parfois émouvantes. Jamais mièvres, jamais ennuyeuses, toujours intelligentes. Comme à son habitude Miyazaki en profite pour glisser quelques discrètes considérations humanistes et écologistes.
Un Ours d'Or entièrement mérité.
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5.5
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Visuellement très intéressant (et beau), ce film est également inventif dans sa narration : plusieurs scènes sont montrées deux fois de suite avec des points de vue différents, et toute l'histoire est racontée par... un poisson en train de se faire découper ! Un humour à la limite du burlesque qui n'atténue heureusement pas la dureté de certaines scènes.
Une très bonne surprise que ce film québécois.
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Une très bonne surprise. C'est un film d'action plutôt bourrin, ça canarde dans tous les sens, mais principalement en lieu clos, assiégé. Du coup l'ambiance est plutôt sombre, angoissante, désespérée. Même les temps morts sont stressants... C'était pour moi une expérience cinématographique véritablement éprouvante. ^^
Pas de déchaînement d'héroïsme spectaculaire, pas de chorégraphies virtuoses et esthétisantes, mais une violence brutale, directe, froide, sans concessions. On ne trouve pas ça "beau", on ne trouve pas ça marrant, on est propulsé au coeur de l'action et on n'a vraiment pas envie d'être à la place des protagonistes.
Le scénario n'est clairement pas le point fort du film, et certains personnages sont un peu agaçants. Sinon, j'ai bien aimé la façon dont les ennemis sont dépeints : impersonnels, furtifs, innombrables, le look vaguement insectoïde... bref, inhumains, ce qui rend la situation de nos héros encore moins enviable...
Bref, j'encourage à aller voir ce film, ne serait-ce que pour soutenir le cinéma d'action français.
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Un scénario intelligent et bien construit, mettant en scène sans complaisance et sans manichéisme la lutte entre la civilisation et la nature, et s'interrogeant sur les raisons de ce combat incessant. Dame Eboshi détruit la forêt, mais c'est pour pouvoir poser les bases de la civilisation moderne : égalité des sexes, exploitation industrielle, assistance aux personnes malades ou défavorisées. San se bat contre Dame Eboshi parce qu'elle souhaite préserver l'écosystème et assurer la survie des Anciens Dieux. Allant de l'une à l'autre, Ashitaka observe et cherche à comprendre, sans juger, mais espérant établir la paix.
Visuellement époustouflant, ce film est empreint d'un fantastique discret et majestueux. Des dieux-animaux gigantesques et colériques, des forêts grouillantes de vie, aussi impressionantes que des cathédrales... La musique est à l'avenant, ample et épique.
Une réussite.
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5.5
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Malgré quelques scènes très kitsches, je trouve cet épisode assez réussi. Il ne faut cependant pas s'attendre à retrouver l'ambiance de la "première" trilogie (ép. 4-5-6), pour la simple et bonne raison que cette trilogie suit le mouvement exactement inverse : les épisodes 4-5-6 décrivaient la lutte des rebelles contre la dictature de l'empereur, et donc le triomphe du bien sur le mal. Les épisodes 1-2-3 décrivent la montée au pouvoir de l'empereur, et donc le mal triomphant. On part donc d'un temps de paix idyllique (ep.1) pour se diriger (ep.2) vers la guerre (ep.3) et l'oppression (ep.4), puis la résistance (ep.5) et la libération (ep.6). Six épisodes pour retracer le destin d'Anakin Skywalker, alias Darth Vader.
Donc évidemment, les choix (esthétiques notamment) de Lucas peuvent être discutés (je ne les approuve pas tous, d'ailleurs), mais il faut au moins reconnaître qu'ils sont cohérents et justifiables, et que cette trilogie est en train de construire un tableau sacrément imposant, tout en se "connectant" progressivement à la précédente trilogie de façon assez harmonieuse (me semble-t-il). Ma plus grande surprise, en sortant de cette projection, fut de constater que j'avais changé de point de vue au sujet de l'épisode 1, car l'épisode 2 l'éclairait de façon totalement nouvelle. Chaque épisode de Star Wars doit être jugé à l'aune de la série dans son ensemble, et non pas comme un film indépendant. Il en va de même pour cet épisode 2, qui n'est que le présage de la chute de la République et de la chute d'Anakin vers le côté obscur.
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5.5
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J'ai beaucoup aimé ce film, surtout la fin (les tout derniers mots) qui m'a beaucoup ému et réussit à donner une dimension supplémentaire au film en quelques secondes. C'est effectivement un film d'ambiance, plutôt lent mais très bien interprêté et mis en scène, et on y retrouve la patte des frères Cohen, avec de très belles musiques et de très belles images. Moins violent que Fargo, moins déjanté que O'Brother, mais très très bon néanmoins.
(Et puis une remarque pour les utilisateurs de ce forum, en particulier pour annef : s'il vous plaît, quand vous notez un film, donnez-lui la note qu'il mérite selon vous, tout simplement, et non pas "une note beaucoup plus basse que ce que j'aurais mis si d'autres gens n'avaient pas mis des notes plus hautes que ce que je voudrais pour ce film" et ce genre de calcul d'épicier... On respecte l'avis des autres, inutile de chercher à le minimiser. Sinon c'est le boxon et les notes ne veulent plus rien dire. Elles sont là pour refléter la tendance du public et non pas l'avis d'une seule personne. Y'a pas de raison qu'un lecteur ou une lectrice ait plus de poids que les autres. Simple question d'humilité et d'honnêteté. Merci de votre attention.)
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J'hésite à être enthousiaste, mais en fait ce film est absolument irréprochable, à tout point de vue.
Un point intéressant : il me semble qu'il y a un parallèle entre la maladie mentale de Nash (schizophrénie et paranoïa) et les névroses de la société américaine durant la guerre froide. Un sujet qui n'a d'ailleurs pas perdu de son actualité...
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